On est 91% à prendre des bonnes résolutions à la fin de l’année, mais 85% à ne pas les tenir… car trop difficiles à respecter ou mal définies ! Alors, pour tenter de s’y tenir le plus possible, peut-être mieux vaut-il parler de nouvelles habitudes à prendre, d’objectifs à réactualiser, d’un nouveau plan d’attaque à mettre en place : c’est sans doute plus concret et plus en phase avec la réalité du terrain.
Dans tous les cas, le mois de janvier est une période propice à un temps de pause et d’introspection. Ainsi, avant de choisir vos bonnes résolutions, il faut commencer par vous poser pour faire le point sur l’année passée. Faites un tour d’horizon des grands moments de votre année, des challenges que vous avez rencontrés, des moments marquants. De quoi avez-vous manqué ? Qu’est-ce qui vous a aidé ? Où avez-vous échoué ? Pourquoi ? Qu’avez-vous retiré de cette expérience ? Qu’est-ce qui a été difficile ? Qu’avez-vous testé qui a bien fonctionné ? Quelles compétences avez-vous acquises ?
Voici les 10 résolutions que nous avons voulu mettre en valeur pour l’année à venir pour aider les managers à progresser dans leur métier.
1- Réenchanter ses réunions. Maîtriser l’art de la réunion est devenu indispensable. Surtout avec la montée en puissance du télétravail, il est important de bien savoir animer une réunion, de cadrer son timing et de s’assurer de son utilité, car devant un écran, nous sommes moins patients et moins longtemps concentrés. Sachant qu’un salarié passerait 4 ans de sa vie en réunion, et un manager près de 10 ans (étude d’OpinionWay de 2017) l’objectif en 2022 est donc de supprimer toute réunion chronophage, superflue ou peu productive.
D’après Louis Vareille, réuniologue, et auteur de La réunionite ça suffit, les 10 questions magiques et les 3 secrets de la réuniologie, la réunion est indispensable car elle contribue à entretenir le lien et à engager le collectif. Il faut juste veiller à plusieurs points :
- Une réunion doit être planifiée et organisée. L’organisateur doit pouvoir répondre à la question “Qu’attends-tu de moi ?”, que pourrait poser chaque participant. L'objectif de la réunion doit donc être clair pour l’organisateur : que doit produire la réunion ? Des idées, une décision, de l’engagement ? L’ordre du jour, envoyé à chaque participant, doit exprimer de manière concrète le résultat attendu et donner envie à chaque invité de venir un minimum préparé.
- La durée et le déroulé doivent être fixés : moins il y a de flou, moins il y a de frustration.
- La cerise sur le gâteau, c’est de prévoir une inclusion au début de chaque réunion pour entendre la voix de chaque personne présente. Le psycho-sociologue Olivier Devillard disait : « Faites l’équipe. L’équipe fera le reste ».
- Ne pas oublier de distribuer la parole : Paul, que penses-tu de cette idée ? Sarah, que recommandes-tu ?
- Finissez en beauté : allez au-delà du simple merci, sachez prendre le temps d’indiquer ce que vous avez particulièrement apprécié pendant la réunion.
- Enfin, n’oubliez pas la question bonus que Mark Zuckerberg pose au début de chaque réunion : “Sommes-nous ici pour discuter ou pour prendre une décision ?”
2. Savoir fixer les objectifs de son équipe. On dit que les objectifs donnent du sens et poussent à l’action. Il est donc important de manager par les résultats et non par le temps passé sur une tâche, surtout à une époque où le télétravail prédomine et qu’il est de toute façon impossible de voir ce que font vos équipes. Pour vous aider, il y a la fameuse méthode SMART, expliquée en détail ici : elle vous aide à identifier des objectifs pertinents pour mieux les atteindre. SMART signifiant “spécifique”, “mesurable”, “ambitieux”, “réaliste” et “temporellement défini”. La méthode OKR est également une méthode de management par objectifs qui a été éprouvée par les plus grandes entreprises, telles que Google, Twitter, Linkedin, Netflix, Oracle, etc. Elle a l’avantage de donner du sens aux missions, de responsabiliser les collaborateurs et d’exécuter réellement la mission globale de l’entreprise grâce à des indicateurs de réussite précis et mesurables. Fixer des objectifs évite le micro-management et favorise la prise d'initiative et la responsabilisation.
3. Oser dire non. Un “non” bien justifié vaut mieux qu’un “oui” contre-productif. Savoir dire non, lorsque le refus est légitime, fait gagner du temps et de l’énergie puisqu’il équivaut à savoir s’affirmer, prioriser son travail et connaître ses limites. “When you say no, you are only saying no to one option. When you say yes, you are saying no to every other option. No is a decision. Yes is a responsibility.” James Clear, auteur du bestseller du New York Times Atomic Habits. Donc savoir dire non, c’est aussi :
- Connaître ses priorités
- Savoir bien évaluer une demande
- Être direct, sincère et authentique
4. Progresser en matière de communication. La communication reste l’une des soft-skills le plus difficile à maîtriser. Pour éviter les non-dits, les quiproquos et être plus efficace, il s’agit de veiller à :
- Écouter de manière active, ce qui signifie ne pas couper la parole, laisser votre interlocuteur s’exprimer sur un sujet, instaurer un climat de confiance.
- Être transparents et clair
- Ne pas éviter les sujets difficiles
- Poser des questions ouvertes
- Faire preuve d’empathie
- Utiliser votre corps
- Donner et recevoir du feedback, même s’il est négatif
5. Déléguer intelligemment. Déléguer ne signifie pas se débarrasser entièrement des tâches ingrates, ou de feindre la délégation en donnant des petites tâches pour finalement tout surveiller. Rien de pire également que de se dédouaner de la mauvaise réalisation d’une tâche. Non, déléguer, lorsque c’est bien fait, est l’un des piliers du management. Cela apporte une plus grande responsabilité à votre collaborateur qui a des tâches plus variées, donc une plus grande motivation sur le long terme. La motivation engendre une plus grande cohésion de groupe qui, elle, entraîne naturellement une plus grande productivité.
Le plus difficile, c’est de savoir quoi déléguer et à qui. Posez-vous ces quelques questions :
- L’un des membres de mon équipe semble-t-il à l’aise dans le domaine que je
souhaite déléguer ? Pourquoi est-ce la bonne personne pour effectuer cette tâche ? - Pourrait-elle apporter une approche novatrice sur cette tâche ?
- Quelles sont ses compétences ? Cette tâche lui permettra-t-elle
d’approfondir ses compétences et de les enrichir ? - Pourra-t-elle progresser grâce à cette tâche ?
- Quelles difficultés pourrait-elle rencontrer ?
- Comment puis-je l’aider à réussir cette tâche ?
Si vous avez du mal à déléguer, prenez le soin de déléguer les tâches :
- qui prennent régulièrement beaucoup de temps
- qui permettront de développer des compétences
- qui sont accessibles
- qui sont stimulantes pour la personne qui les fait
- qui vont varier ses missions
- qui ne correspondent pas à votre savoir-faire
- qui vous permettront de vous recentrer sur votre corps de métier
Déléguer, ce n’est pas perdre le contrôle, au contraire, c’est maîtriser davantage son planning et ses objectifs, c’est pouvoir se concentrer sur certaines tâches clés. C’est devenir leader, puisque vous donnez la possibilité au collaborateur de monter en compétences et vous l’embarquez dans la mission globale de l’entreprise.
6. Devenir un manager “neuro-amical”, c'est-à-dire “émotionnellement intelligent”. Le neuromanagement c’est un management qui s’appuie sur les neurosciences, qui étudie le comportement humain pour mieux les comprendre. Un neuro-manager questionne son intelligence émotionnelle et sa capacité à contrôler ses émotions mais aussi celles des autres. Il essaie d’identifier l’état émotionnel de ses collaborateurs pour ainsi mieux savoir comment communiquer avec eux et les motiver. Il veille sur les attentes de ses collaborateurs, fait en sorte de rythmer et organiser l'information. C’est un management basé sur l’intelligence émotionnelle, relationnelle ou encore collective.
Daniel Goleman, auteur de L'intelligence émotionnelle, Accepter ses émotions pour une intelligence nouvelle, estime que ces 5 compétences sont décisives dans la réussite d'une carrière : la conscience de soi, la maîtrise de ses émotions, la motivation, l’empathie et la capacité à entrer en relation. Ces compétences permettent de mieux coordonner les efforts d'une équipe, de mieux négocier des solutions, de se poser comme médiateur et de savoir anticiper et résoudre les conflits.
Le manager neuro-amical se rapproche d’un manager optimiste. Il sait :
- féliciter, action qui signifie étymologiquement “rendre joyeux”
- encourager à innover : il préfère le « Take a chance » anglo-saxon à l’expression française « Prendre un risque », et s’appuie sur la méthode du nudging (pousser du coude en anglais) pour inciter les collaborateurs à changer leur comportement sans les contraindre
- tenir ses engagements
7. Respecter les rituels mis en place. Par définition, le rituel est tout ce qui est réglé par une coutume immuable. La force, l’intérêt et la spécificité des rituels sont donc dans la régularité. Alors, pour avoir envie de se tenir à un rituel, il faut d’abord bien le choisir et être sûr de sa pertinence. Qu’il pleuve ou qu’il vente, le rendez-vous fixé est structurant, il réduit les échanges désorganisés et donne un rythme de suivi. Sur Popwork, vous pouvez planifier vos points 1:1, vous assurer que ceux-ci sont bien préparés grâce aux questions préalables du check-in, partager du feedback et ensuite définir et suivre facilement les prochaines étapes.
8. S’équiper d’outils performants. Les commerciaux ont un CRM pour les aider, alors pourquoi les managers n'auraient-ils pas le droit d’avoir un outil pour les accompagner ? Pour vous aider à vous organiser, à piloter des projets, à suivre les missions de chaque collaborateur avec lequel vous travaillez et tout simplement à mieux manager, n’oubliez pas que vous pouvez vous aider d’outils digitaux. Ils ont le mérite de rendre les processus plus efficaces et moins chronophages, et surtout de vous accompagner dans votre quotidien, et par exemple, de structurer les rituels.
Popwork vous permet de rassembler à un même endroit vos échanges, les sujets importants et les indicateurs clés de votre équipe pour dégager du temps pour travailler sur des tâches à forte valeur ajoutée. De plus, vous pouvez grâce à Popwork définir des objectifs avec votre équipe et les accompagner régulièrement afin de mettre toutes les chances de votre côté pour les atteindre.
9. Gérer son stress. 66% des salariés français ressentent du stress au travail. Il peut être lié à la pression des résultats, à une désorganisation au sein de l’entreprise, à une surcharge de travail. Toutes les résolutions citées ci-dessus (déléguer, s'organiser, s’aider d’un outil, fixer des objectifs réalistes) contribuent activement à réduire le stress. Mais que faire d’autre pour l’éviter ? Veillez à ne pas envoyer de mail à des horaires trop décalés, à faire du multitasking, comme consulter vos e-mails en réunion, à trop contrôler vos collaborateurs et n’oubliez pas de prendre des vacances et surtout… de déconnecter ! Selon une étude de QAPA de 2020, 71 % des Français répondent aux e-mails ou appels professionnels pendant leurs vacances. Alors, voici nos 4 conseils pour décrocher pendant vos congés !
10. Se former, pour mettre à jour ses compétences, prendre de la hauteur, se confronter à ses points forts et points d’amélioration. Un proverbe chinois dit : « une armée de mille soldats est facile à constituer mais rien n’est plus difficile à trouver qu’un général pour la diriger ! ». Manager n’est pas une tâche facile et bien manager se travaille : l'ancienneté et l'expérience seules ne font pas un bon leader. Les soft-skills, telles que la créativité, l’intelligence émotionnelle, le leadership, l'assertivité, l’esprit critique, etc, sont des qualités indispensables à avoir : elles se travaillent lors de formations, en petit groupe.
Parmi ces 10 résolutions, choisissez celles qui sont pour vous une priorité. Il suffit ensuite de 66 jours en moyenne pour adopter une nouvelle habitude. On fait le point dans deux mois ?