“Pour être un bon manager, il faut avoir eu un bon et un mauvais boss” expliquait Fanny Pechiodat, fondatrice de My Little Paris, le média parisien à succès, au magazine Capital. En effet, si vous avez été marqué par un mauvais management, vous ne ferez sûrement pas les mêmes erreurs avec votre future équipe. Et si vous êtes un jour tombé sur un bon manager, vous avez sans doute gardé les bonnes pratiques à l’esprit !
Ce qui est certain, c’est que l’on ne devient pas un bon manager du jour au lendemain. Bien manager s’apprend avec le temps et avec l’expérience. Voici les 10 qualités qu’il faut travailler pour être le meilleur manager possible.
- L’honnêteté. Apprenez à être direct, tout en restant bienveillant et humain ! La franchise est l’une des premières qualités d’un bon manager. Etre honnête, c’est faire des “vrais” retours, c’est aussi avoir le courage d’annoncer les nouvelles difficiles, telles que les coupes budgétaires, l’arrêt d’un projet, les refus de promotions,... Car manager, c’est diriger une équipe mais aussi relayer les informations ou les décisions du top management. La rétention d’informations a des conséquences lourdes pour l’équipe, telles que des non-dits, des mauvaises surprises, des rumeurs… Alors, soyez authentique ! Au sens de “vrai” et intègre.
- La pro-activité et la réactivité. On attend du manager qu’il agisse, qu’il sache trouver des solutions, anticiper et désamorcer d’éventuelles crises, identifier des besoins et gérer des conflits. Pour arriver à faire tout cela, le manager doit avoir une bonne compréhension de son domaine et de ses responsabilités mais aussi des rôles des personnes avec qui il travaille. Par exemple, si vous pensez qu’un dossier s’annonce plus pointu que d’habitude, prenez du recul, demandez de l’aide à une personne plus spécialisée si le problème n’est pas de votre ressort.
- L’organisation et la rigueur. Rien de pire qu’un management flou et peu clair. Un bon manager veille à répartir clairement le travail, à piloter une équipe vers des objectifs ambitieux, mais atteignables. Quels objectifs fixer ? Pourquoi ceux-ci et pas d’autres ? Pour cela, aidez-vous des méthodes OKR ou SMART. Ces méthodes vous accompagnent dans l’identification d’objectifs et leur suivi auprès des collaborateurs.
- **La disponibilité et l’écoute **: un bon manager sait prendre la parole mais aussi et surtout, écouter. N’oubliez pas cette phrase de Montaigne “La parole est à moitié à celui qui écoute et à moitié à celui qui parle”. Cela signifie que celui qui écoute a autant de responsabilités que celui qui prend la parole dans la bonne compréhension d’un message. Par ailleurs, bien écouter, c’est s’intéresser aux besoins de ses collaborateurs, connaître leurs points forts mais aussi leurs faiblesses. C’est aussi lire entre les lignes. Une personne qui ne parle plus en réunion et qui rend systématiquement ses dossiers avec du retard envoie des signaux sur son état d’esprit. Peut-être est-il moins motivé en ce moment ? Pourquoi ? Cherchez à comprendre la cause, soyez à l’écoute des doutes et des craintes de vos collaborateurs. C’est une écoute attentive qui vous permettra de vous adapter au mieux à chaque membre de votre équipe. Si vous prévoyez un rendez-vous hebdomadaire ou mensuel régulier, cela vous permettra déjà de cerner les éventuels besoins des membres de votre équipe ainsi que leur état d’esprit du moment. Appuyez-vous sur un outil comme Popwork pour préparer et mener vos points 1:1.
- Le courage. Vous le savez, être courageux, c’est tout d’abord “mettre son coeur à l’ouvrage”. Cela signifie être pleinement engagé dans son travail, donner de soi-même, s’impliquer. C’est cette attitude qui est inspirante pour vos collaborateurs et qui leur donnera envie de s’investir à leur tour. Être courageux, c’est également prendre sur soi lorsqu’une situation devient compliquée. Si vous devez faire part d’une mauvaise nouvelle, d’une décision difficile, surtout, ne tournez pas autour du pot, confrontez-vous au problème pour éviter qu’il ne prenne trop d’ampleur. Assumez votre rôle de manager, prenez rendez-vous avec les concernés et travaillez votre propos et votre intervention pour ne pas blesser ou vexer vos interlocuteurs.
- L’engagement. Un manager devient leader lorsqu’il est actif et engagé. Il trouve du sens dans chacune de ses tâches, sait prendre des décisions importantes, et suscite pour toutes ces raisons l’adhésion de son équipe. Son attitude fait qu’il donne envie aux collaborateurs de s’impliquer pour atteindre des objectifs communs. L’équipe se sent alors épaulée et en confiance.
- La bienveillance, dans son attitude, son feedback et sa communication. Veillez également à fournir des explications lorsque des décisions importantes sont prises, pour inclure les collaborateurs et donner du sens à leurs tâches quotidiennes. Transmettez clairement les consignes et les objectifs. Par ailleurs, un bon manager partage ses idées, mais aussi ses connaissances et ses doutes. Enfin, n’oubliez pas que bien communiquer, c’est savoir transmettre une information, mais c’est aussi savoir synthétiser et contextualiser un propos.
- La collaboration. Un bon manager ne la joue pas perso, il pense à déléguer. Pour répartir le plus intelligemment possible les tâches de chacun, le manager doit bien connaitre son équipe et les qualités des personnes qui la constituent. La surveillance systématique est un mauvais réflexe. Si vous passez derrière chaque tâche de votre équipe, celle-ci se sentira fliquée, manquera de confiance et progressera difficilement. En faisant confiance, vous responsabilisez et vous donnez la possibilité à chacun de participer.
- La reconnaissance. Un simple “merci” peut modifier une relation ! Si votre collaborateur est resté plus tard pour finir une présentation, s’il a travaillé dur sur un projet particulièrement délicat, n’oubliez pas de le remercier pour l’encourager ! Ce petit mot montre votre reconnaissance et votre respect envers sa personne et son travail. Sans reconnaissance, votre équipe peut difficilement rester motivée et productive. C’est un besoin humain !
- Positivité. Imaginez-vous arriver au bureau, et votre manager est systématiquement de mauvaise humeur. Comment motiver les équipes avec une telle ambiance ? Pourquoi les salariés s’engageraient-ils derrière une personne négative, qui ne cesse de soupirer, qui n’a pas confiance en ses équipes, son entreprise, ses projets ? Un manager doit pouvoir motiver ses collaborateurs en restant optimiste. Attention, optimiste ne veut pas dire se mentir à soi-même et cacher les difficultés ou les problèmes qui pourront être rencontrés (car il y en a !). C’est un état d’esprit qui permet de rebondir et d’inspirer les troupes. N’hésitez pas à sourire quand vous arrivez le matin, à mettre un peu d’humour dans votre quotidien, à ne pas vous prendre trop au sérieux. Montrez la voie grâce à cette attitude positive !